Description
Au XVIIIe siècle, le Romantisme a mis en avant la beauté et la grandeur des vestiges du passé. Les artistes et les écrivains cherchaient à exprimer des émotions, à célébrer la nature et à faire revivre l’Histoire. Les ruines étaient perçues comme autant d’expressions de la mélancolie et de la beauté éphémère. L’esthétique des ruines suscitait des réflexions sur les ravages du temps, la fragilité de la civilisation et la précarité de l’existence humaine. « Tout est vanité et poursuite du vent » disait l’Ecclésiaste…
Les ruines frappent l’imaginaire et exhalent quelque chose de mystérieux, voire de magique, évoquant à la fois ce qui a disparu et ce qui reste. C’est à chaque rencontre un émerveillement, un enchantement du regard en même temps qu’une forte émotion liée à la majesté du lieu et à la nature de son histoire ; spectacle silencieux, hors du temps, incitant à la contemplation et à la méditation.
Bien qu’illégale et dangereuse, la pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme – « l’urbex » – connaît un succès grandissant. Le phénomène n’est pas nouveau ! Nos lecteurs de plus de soixante ans ont probablement, dans leur jeunesse, exploré les ruines du château de Commarque en Périgord Noir, ou celles du château de Badefols en Périgord Pourpre, avant que ces lieux abandonnés – aujourd’hui propriétés privées – ne reprennent vie.